Après un Doctorat de Lettres et de linguistique, et trois années de professorat, Gil Corre passe le concours de l’IDHEC où il apprend son métier de réalisateur. Son court-métrage de fin d’études « La 8ème maison » fait partie de la sélection « Un certain regard » à Cannes en 1986. Il alterne courts-métrages et films institutionnels avant de réaliser, en 1992, son premier film documentaire : « Bucarest, Gare du Nord » qui raconte l’errance des centaines de gamins des rues évadés des sinistres orphelinats de Ceaucescu, après la chute du funeste dictateur (sélection FIPA 1992, catégorie Grands reportages et diffusion Canal +).

En 1996, il réalise, pour une Théma d’Arte sur l’Ours, un court-métrage documentaire intitulé « L’ours à l’hôpital » sur l’utilisation de l’ours en peluche comme objet transitionnel dans le service pédiatrique de l’Hôpital de la Timone à Marseille. Et pour la même Théma, il réalise un 52mn sur les visages mythiques de l’Ours en Alaska, intitulé « L’ours d’Alaska, la légende meurtrie ».

En 2000, sa passion pour la musique de jazz l’entraîne à New York où il filme une vingtaine de musiciennes, racontant dans « Femmes de jazz » leurs parcours d’artistes et de femmes dans un monde encore très masculin (FIPA d’or catégorie Musique et Spectacles, Biarritz 2000 et diffusion Arte, TrosTV, TV5, RTBF, TV Sveriges, SF DRS). Deux ans plus tard, il réalise un second long-métrage documentaire musical « La Cité des vents », sur la scène contemporaine de jazz à Chicago. Ces deux films musicaux ont été multi-projetés (festivals et salles) en France, Espagne, Portugal, Allemagne, Hongrie, USA.

Entre 2005 et 2011, commandité par le Groupe sanofi-aventis, Gil Corre s’attelle à la série d’une quinzaine de moyen-métrages documentaires qui rendent compte des actions de santé et de développement menées par des ONG à travers le monde.  Cette série intitulée « Les chemins solidaires » a obtenu le Prix Spécial du film de Mécénat (2005), le Grand Prix de la Communication Audio-visuelle, le Prix Spécial de la Réalisation (2006) et le Prix Scam du meilleur documentaire (2007) au Festival International des Medias Audio-visuels Corporate (Le Creusot), ainsi qu’une nomination au New York  Film Festivals (2006) et aux Deauville Green Awards (2012).


En 2012, il revient à la réalisation de longs-métrages documentaires avec « Destins brisés » qui évoque l’œuvre et le destin tragique de peintres juifs de l’Ecole de Paris (Diffusion TLT et projections en salles). Deux ans plus tard, il réalise « Cercles de silence » sur les manifestations silencieuses contre l’enfermement des sans-papiers (Diffusion TLT et KTO et une vingtaine de projections salles en France, Espagne et Suisse).

En 2015, il filme à nouveau la grande pianiste et compositrice de jazz Myra Melford, avec laquelle il s’est lié d’amitié sur le tournage de « Femmes de jazz ». « Myra at the Stone » (26mn) raconte la rétrospective de la musicienne au club « The Stone » à New York en mars 2015.

Cet intermède new-yorkais a juste précédé le tournage d’« Au pied du Mur », long-métrage documentaire sur les chrétiens de Palestine.

Parallèlement à son travail de cinéaste documentaire, Gil Corre a développé une pratique professionnelle de photographe. Ses reportages ont donné lieu à une exposition intitulée « Les chemins solidaires », présentée notamment à l’Espace Bellevue à Biarritz, au Hangar 14 à Bordeaux, à la Galerie W à Paris, au Parlement européen à Strasbourg, au Centre Culturel français de Milan, à la Mattheus Kirche à Berlin et la Paulskirche à Francfort (2009-2010). Une seconde exposition sur la « Kumbh Mela » a été présentée au CRDP ainsi qu’au Centre Alban-Minville à Toulouse (2013-2014).

Son dernier documentaire « Au pied du Mur » témoigne de cette double pratique de la video et de la photo, la photo y étant utilisée comme un outil d’illustration et de narration au même titre que l’image animée.

Il est également l’auteur d’un roman policier, « Saxo Solo », aux éditions Baleine/le Seuil.